Le livre en Afrique, filières, acteurs, états des lieux
La chaîne du livre à Madagascar
Dans une étude commandée par l’ARPEL Aquitaine (l’Agence régionale pour l’écrit et le livre) datant de 2006, Myriam Razafindratsima dresse un état des lieux de l'activité éditoriale à Madagascar.
Myriam Razafindratsima, selon une approche socio-économique, explique pourquoi la pérennité de l’activité éditoriale à Madagascar est mise en péril :
- Depuis plusieurs dizaines d’années, des difficultés économiques conjuguées à des faits historiques particuliers ont contribué à déréguler la chaîne du livre et à fragiliser la position des éditeurs et des libraires.
- Les politiques publiques sont quasi inexistantes et l’État n’aide que marginalement ce secteur d’activité.
- La majorité des financements proviennent des bailleurs de fonds. Les actions menées par les organismes internationaux ne font qu’accentuer la fragilité des acteurs de la filière et, à terme, ils nuisent à la diversité culturelle du livre.
- Pour survivre, éditeurs en viennent à développer des logiques clientélistes afin d’obtenir des financements ; ce qui menace l’indépendance des politiques éditoriales.
- Du côté de la société civile, il existe un désintérêt manifeste des jeunes pour le livre, qui révèle des difficultés plus profondes, liées notamment à l’éducation.
En conjuguant une double approche économique, effectuée à partir d’analyses de données, segmentées et précises, aux différents maillons de la filière, et sociologique, à partir d’entretiens effectués auprès d’éditeurs, de libraires, de bibliothécaires et autres, Myriam Razafindratsima préconise un certain nombre de plans d’actions, à destination des professionnels du secteur, des politiques et des acteurs internationaux.
Cliquez ci-contre pour lire le rapport "État des lieux de la chaîne du livre à Madagascar", de Myriam Razafindratsima - ARPEL, 2006.