Dans le cadre d’un mémoire d’édition de fin d’études, Anaïs Cognard, professionnelle de l’édition ayant travaillé dans diverses structures, a mené une recherche sur l’exportation de la fiction française en Afrique noire. Son terrain est circonscrit au Cameroun, à la Côte d'Ivoire et au Sénégal, trois pays d’Afrique noire où le marché du livre se porte relativement bien.

L'approche adoptée par l'auteure se fonde sur la comparaison, aux plans théorique et professionnel, des logiques économiques des acteurs nationaux avec celles des acteurs internationaux, groupes d’édition et services d’exports.

Il en ressort une dichotomie entre, d’un côté, les moyens financiers et matériels colossaux dont disposent les acteurs internationaux qui exportent et, parfois même, éditent en Afrique ; et de l’autre, un marché éditorial aux échelles locale et nationale qui n’est pas en mesure de faire face, dans les mêmes termes. En effet, l'état des lieux révèle de nombreux écueils auxquels se heurte la filière locale, à différents niveaux : manque de structures de diffusion et de canaux de vente, professionnalisation des acteurs ou, encore, du point de vue de la société civile, analphabétisation, déscolarisation.

 Enfin, ce constat pose la question de la préservation des cultures inhérentes à chaque nation et de leur devenir dans un contexte de mondialisation économique. 

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